« Quand dois-je serrer la main? Et si le recruteur ne me tend pas la main ? Faut-il serrer fort pour montrer que je suis motivé ? Aïe, aïe, aïe, j’ai les mains moites, comment faire ?… ». Autant de questions que vous vous posez sur cet acte de communication non verbale qui semble souvent très anodin. Pourtant, par ce seul contact physique, vous transmettez et recevez beaucoup d’informations. Et lors d’un rendez-vous professionnel, le recruteur va y être attentif, à la recherche d’indices sur votre personnalité et votre humeur. Alors, que faire pour réussir votre entrée dès la première prise de contact ?
Un rite ancestral…
La poignée de main est un rite qui se pratique depuis des millénaires. Imaginez deux guerriers qui se rencontrent : le rituel était de tendre sa main droite (main avec laquelle on maniait les armes, les gauchers étant rares) vers l’autre. Ainsi, chacun, méfiant, pouvait instantanément vérifier que l’autre n’était pas armé. Certains en profitaient pour s’assurer, par la même occasion, que rien d’aiguisé n’était dissimulé dans la manche. Rassurés sur les intentions pacifiques de chacun, la poignée de main impliquait donc un certain degré de confiance et égalité. Ce n’est que bien plus tard que ce geste devient un rituel de salutation, tel que nous le pratiquons aujourd’hui.
La poignée de main idéale ?
Ce geste, qui ouvre et conclut une rencontre, a suscité l’intérêt d’un groupe de chercheurs de l’université de Manchester. Selon eux, une poignée de main réussie est une combinaison de douze paramètres qui doivent tous être bien maîtrisés. Voici leurs principales conclusions :
– Le regard est fondamental ! Soyez le premier à accrocher le regard de votre interlocuteur tout en serrant la main qu’il vous tend. Vous prouverez ainsi votre franchise et détermination. Si le recruteur ne vous tend pas la main – cas rare – restez sur vos gardes et saluez de la tête poliment et calmement. Si vous décidez de prendre les devants, présentez votre paume de la main légèrement tournée vers le haut en signe d’ouverture.
– Le sourire : accompagner vos salutations du fameux sourire Duchenne (cf. article précédant) est toujours gage de bonne ambiance !
– La précision de la poignée de main : les mains s’emboîtent parfaitement et entièrement, la main ne se creuse pas pour empêcher le contact ; la poignée de main est parfaitement perpendiculaire au sol ;
– Le taux d’humidité et la température de la main doivent être régulés. Rien de pire qu’une main glaciale, non ?
– La force et la vigueur : une poignée ni trop forte ni trop molle ! Réglez votre pression sur celle de votre interlocuteur ;
– La distance est intéressante à analyser également : la main se détache du corps pour aller naturellement vers l’autre, l’avant-bras légèrement fléchi ? C’est signe de coopération contrairement à un bras tendu à l’extrême dans un geste sec qui traduit la volonté de garder ses distances ;
– La durée doit être brève (quelques secondes c’est-à-dire deux ou trois secousses). Garder une main serrée longtemps est signe d’un tempérament plutôt possessif.
Les chercheurs mentionnent également la texture de la peau (ni trop lisse ni trop rugueuse), la hauteur du geste et la communication verbale qui accompagne le tout (n’hésitez pas à décliner votre nom)…
Mais si par cas, votre interlocuteur, pour une raison quelconque ne vous tend pas la main, ne vous laissez pas déstabiliser, inclinez la tête et cela suffira ! Il sera toujours temps de serrer la main… en fin de rendez-vous !